mardi 12 février 2013

La Piel que Habito





La Piel que Habito (signifiant en français « la peau que j'habite ») est un drame espagnol de Pedro Almodovar, adapté du roman de l'écrivain français Thierry JonquetMygale. Sorti le 17 Août 2011, il fait partie de la sélection officielle du 64e festival de Cannes.



L’Auteur :
        
Pedro Almodovar est un scénariste et réalisateur espagnol aujourd’hui âgé de 63 ans. Il naît dans la région de Castille la Manche puis émigre à 8 ans à Estrémadure où il recevra une éducation qu’il qualifie lui-même « de spectaculairement religieuse » et qui ne l’empêchera pas de renier sa foi en Dieu. A partir de ce moment, il commence à fréquenter régulièrement les salles de cinéma.
A 16 ans il emménage à Madrid, seul, sans le sous mais avec un but précis : étudier et faire des films. Mais il lui est impossible d’intégrer l’école officielle du cinéma, Franco l’ayant récemment fermée. Nous sommes alors à la fin des années soixante, et en dépit du régime dictatorial, Madrid représente pour un adolescent provincial, la capitale de la culture et de la liberté. Il occupe de multiples petits emplois dans le but d’acquérir sa première caméra super 8 (utilisée par les cinéastes amateurs). Pendant 12 ans il travaillera pour la compagnie nationale du téléphone, ces années constitueront alors sa véritable éducation : il côtoie tout les jours la classe moyenne espagnole, leurs drames et leurs misères : une mine d’or pour le futur cinéaste.
Il fit aussi partit d’une troupe de théâtre indépendante, puis il écrit de courtes histoires dans plusieurs magazines de culture dite « underground ».

(L’underground rassemble des individus et des cultures en marge des habitudes culturelles dites « mainstream » largement relayées par les médias de masse et les institutions de leurs époques. On y trouve souvent des critiques des normes, des morales, des codes liés à l'organisation sociale qui y est parfois violemment critiquée).




Synopsis:

Depuis que sa femme est morte carbonisée dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard (incarné par le célèbre Antonio Banderas), éminent chirurgien esthétique, se consacra à la création d'une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver ce derme en s'appuyant sur les possibilités qu'offre la thérapie cellulaire. Touchant à son but, le docteur ne semble connaître aucune limite étique notamment celle de la
transgénèse avec les êtres humains. Mais ce ne sera pas son seul crime...




Mygale :

Ce livre est atypique. Il met mal à l’aise dès les premières pages. On sent que quelque chose ne va pas, qu’il ne s’agit pas seulement d’un homme qui séquestrerait sa femme. Thierry Jonquet nous plonge dans un cauchemar qui semble sans fin, l’histoire initiale n’est pas la même que le film d’Almodovar qui a pris quelques libertés d'interprétation (la fin et l’ordre des révélations est différente), voilà pourquoi il vaut mieux visionner le film avant de s’attaquer au livre.






Mon avis :

La piel que habito n’est pas un film à ne pas mettre entre toutes les mains… Je suis restée sans voix, le scénario est déconcertant, mais il fallait oser l'adaption ! La plupart d’entre vous penseront que Pedro Almodovar n’est qu’un pervers, mais pour ma part je le qualifierai plutôt d’anticonformiste. La relation entre les personnages est fascinante, et même si le début du film reste un peu confus, et que certaines scènes sont dérangeantes, la fin est inattendue. Pedro Almodovar donne une vision du monde assez surprenante, voir choquante, mais c’est cet ensemble pervers et gênant qui fait tout l’intérêt du scénario.



Pourquoi ai-je choisis cette œuvre ?

Pour ma minute nécessaire, j'ai cherché le dernier film qui m’a marqué, et celui-ci m’est tout de suite venu à l’esprit.



Inès.




vendredi 8 février 2013

Hopper sur la ville !

Edward HOPPER : dont l'exposition au Grand Palais fut un réel succès !

Biographie de l'artiste du moment :
Il est né le 22 Juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York, c’est un peintre et graveur américain. Il est considéré comme l’un des représentants du naturalisme* ou de la scène américaine, grâce à ses toiles qui représentaient la vie quotidienne des classes moyennes. En 1899 et 1900, Edward Hopper fréquente une célèbre académie de publicité, la Correspondence School of Illustrating de New York. Il étudie ensuite à la New York School of Art jusqu'en 1906 où il reçoit notamment l'enseignement de Robert Henri qui lui apprend à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine.  Au début de sa carrière, il représente des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produit beaucoup d’huiles sur toile, mais travaille également sur des affiches, des gravures en eau-forte et des aquarelles. Ses thèmes récurrents expriment la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. 


 
Il décédera  le 15 Mai 1967 à New – York à l'âge de 84 ans en ayant réalisé 366 toiles. 

Naturalisme : Mouvement artistique apparu au XIXe siècle plus précisément vers 1870 en France, il fait suite au réalisme. Les naturalistes s'intéressent beaucoup au monde laborieux paysan et ouvrier, contrairement aux réalistes qui privilégient davantage les faits historiques.
Quelques peintres naturalistes célèbres :
Jules Bastien LEPAGE, Jean Charles CAZIN 




L'œuvre présentée :
La maison près de la voie ferrée de son titre original House by the railroad est une huile sur toile réalisée par Edward HOPPER en 1925. Mesurant 61 X 73,7 m elle est actuellement conservée au MOMA de New York (le musée d’ Art Moderne) 


Cette huile sur toile nous présente une maison victorienne apparent isolée de toute civilisation. Une impression d’inquiétude parvient lorsque l’on regarde cette masure. Cette maison est symbolique : elle nous montre la perte que le progrès engendre en mettant fin à la société rurale. Au second plan on peut observer un ciel pâle, légèrement bleuté qui nous fait penser à un ciel du matin. Il est constitué des mêmes couleurs que la maison. A eux deux le ciel et la maison occupent les trois quarts de l’espace pictural. Situé au dessous de la ligne d’horizon, la ligne de chemin de fer contraste avec la pâleur de la toile. C’est le seul élément d’architecture moderne présent dans le tableau. Cette peinture exprime le thème central d’Hopper : l’aliénation de la vie moderne.  

La maison est éclairée par le soleil provenant de la gauche du tableau. On peut aussi observer un contraste entre les lignes horizontales de la ligne de chemin de fer et les lignes verticales de la bâtisse. 


Du tableau au cinéma : il n'y a qu'un pas
Il faut savoir aussi que Hopper était un grand cinéphile et ses toiles ont inspiré les plus grands réalisateurs … Alfred Hitchcock célèbre cinéaste anglais du XXeme siècle, s’inspirera de la maison dessinée par Hopper, afin de la reprendre dans son film : Psychose en 1960



--> Alfred Hitchcock en quelques points
* Né en 1899 et mort en 1980
* Réalisateur britannico-américain
* Réalise 53 longs métrages dont certain sont de réels grands succès du 7eme art comme :
     - Les 39 marches
     - Fenêtre sur cour
     - Psychose
     - La Mort aux trousses 



 Lien d'une vidéo montrant l'influence des œuvres de Hopper sur le 7e art :
http://www.lepoint.fr/arts/quand-hopper-fait-son-cinema-04-10-2012-1514604_36.php



Hopper a peint d’autres tableaux similaires à celui-ci tel que Le pont de Gloucester en 1926 et Du pont de Williamsburg en 1928 :

Pourquoi ai-je choisi ce tableau ?
En feuilletant le magasine "Art Magasine" je suis tombé sur un dossier concernant l'exposition d'Hopper au Grand Palais de Paris. J'ai particulièrement aimé le style de ces tableaux montrant des paysages divers. C'est ainsi que j'ai eu envie d'étudier l'œuvre de Hopper. 


Valentin P.

jeudi 7 février 2013

Clet Abraham


 Présentation de l'artiste:

Clet Abraham est né en Bretagne en 1966. Fils de l’écrivain français Jean-Pierre Abraham, il est un peintre et un sculpteur actif en France et en Italie depuis 1990.Il réalise d’abord des études à l'école des Beaux-Arts de Rennes puis, après avoir exposé dans différentes galeries d'art bretonnes il part s'installer à Rome où il devient restaurateur de meubles anciens. Il expose alors dans de nombreuses galeries, romaines, parisiennes et bretonnes (Galleria Studio 99, Galerie Le Marais à Paris, Galerie Armel à Nantes). En 2005 il s'installe à Florence où il exerce encore actuellement. Ses œuvres connaissent un certain succès auprès de collectionneurs privés à Paris, Monte-Carlo, New York.. Son intérêt se porte actuellement sur la réalisation d'interventions urbaines (Street art).
 
 Une de ses réalisations (panneau sur la photo):
 Il a collé à Florence, Bologne, Rome, Turin, Milan, Lucques, Pérouse, Londres, Valence (Espagne), Sassari, Douarnenez, Quimper, Audierne et Paris des stickers sur des panneaux signalétiques, tout en respectant leur lisibilité. C’est souvent un petit bonhomme noir qu’il met en scène sur ces panneaux signalétiques dans le but de les détourner de leur sens premier. On retrouve beaucoup son petit bonhomme sur les panneaux de « sens interdit », en train de porter la bande blanche qui le caractérise, comme pour emporter l’interdiction avec lui, se libérer de l’interdit ( première image) .Alors, pourquoi les panneaux de circulation ?  Tout simplement parce-que Clet y voit une forme de traitement des automobilistes comme des idiots, et quil considère tous les panneaux comme des pollutions visuelles à même titre que la publicité. Clet ne réalise pas que ce type de d’art. Ses interventions suscitent de nombreuses questions pour leur contenu parfois provocateur. Le Christ crucifié sur panneau de « voie sans issue » (en photo ci-dessous), en Italie, a pour son côté à première vue blasphématoire suscité une forte critique. Ces réalisations ne sont pas irréversibles étant donné que ce sont des sticker , de plus cela peut éveiller la curiosité et l'amusement du passant ou de l'automobiliste.
 

James Cameron - Avatar (2009)

 


Avatar (2009) est un film de James Cameron, scénariste, producteur et réalisateur américain né le 16 Aout 1954 au Canada. Il est l'auteur du Titanic (1997) et de Terminator 2 (1991)

Synopsis du film : 

     Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora.
Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...

    James Cameron s'est inspiré de livres d'aventures se déroulant dans la jungle comme ceux d'Edgar Rice (créateur de tarzan) pour créer l'histoire du film.
* Les Na'Vi :  inspirés créatures apparues dans un rêve de la mère de Cameron
* l'apparence des montagnes Huang a été une forte inspiration à la création des  montagnes flottantes
* Plantes présentes dans le film ressembles plantes sous marines observées par James Cameron pendant ses expéditions sous marines

     Genèse du film :

* 1994 : Cameron écrit un script de 80 pages en seulement 2 semaines
*Estime que le film nécessitera 100 000 000$ (300 000 000$ en réalité)
*Le film aurait du être tourné en 1997 et devait sortir en 1999 mais Cameron estime que les moyens technologiques ne permettent pas encore un résultat concluant en ce qui concerne les images de synthèse, qu'il veut intégrer en grande majorité dans le film.
*Juin 2005 : Cameron annonce être en train de travailler sur un projet nommé temporairement " Project 880 "
*en Février 2006 il révèle que le " Project 880 " est une version " retravaillée d'Avatar ", un film qu'il a tenté de tourner en 1997 et qu'il pense pouvoir réaliser grâce aux avancés technologiques dans le domaine de l'animation en image de synthèse.  

    Developpement du film :

*Langage Na'vi crée par Paul Frommer, professeur de langue titulaire d'un doctorat linguistique
*Etudes des végétaux par des spécialistes pour la création des plantes dans le film .
*Caméra utilisée = caméra inventé par Cameron, c'est une Fusion Camera System modifiée, pour filmer les scènes en 3D.

     Tournage du film :

*Commence en Avril 2007 à Los Angeles et à Wellington
*Film composé à 60% d'images de synthèses et à 40% de scènes tournées en direct.
*Avant de débuter le tournage, les acteurs sont envoyés dans la jungle pour qu'ils ressentent l'ambiance d'une forêt tropicale humide pour être mieux dans leur rôle.
*Les Acteurs ont aussi reçus un cours de langue na'vi

    Effets spéciaux

*« The Volume », une pièce dédiée à la capture de mouvement six fois plus grande que n’importe quelle autre pièce jamais utilisée, et une méthode améliorée pour la capture des expressions faciales des acteurs, permettant non plus une simple capture de mouvement, mais une capture de performance
les acteurs portent une sorte de cagoule sur laquelle est fixée une petite caméra filmant de près et en détails chaque mouvement de leur visage et de leurs yeux. D’après Cameron, cette méthode permet au réalisateur de transférer 100 % des performances physiques des acteurs à leurs équivalents numériques

    Récompenses : 

*Golden globes 2010 :
  • Meilleur film dramatique
  • Meilleur réalisateur pour James Cameron                                                                                              
 *Oscars 2010 :
  • Meilleure direction artistique
  • Meilleure photographie
  • Meilleurs effets visuels

mardi 5 février 2013

Les escarpins de Marylin

"Les escarpins de Marylin"

 


Du 19 juin au 30 septembre 2012, comme chaque année le château de Versailles a accueilli lors des vacances d'été des artistes contemporains encore peu connus.

Les visiteurs ont donc eu la chance de pouvoir admirer des éléments de la collection « les pompes » de Joana Vasconcelos nommée « Les escarpins de Marylin » et exposée dans la galerie des Glaces.

L'artiste :Joana Vasconcelos est née à Paris en 1971 mais part vivre à Lisbonne, elle est peu connue en France, mais au Portugal on la connait pour ces œuvres audacieuses et ses interprétations de la féminité.




Ici elle réalise une représentation géante des escarpins de Marylin Monroe avec comme seul matériel, des casseroles, ainsi elle casse les stéréotypes de la femme et met en avant la féminité de celle-ci. Cette œuvre a été créée pour l'occasion, et donc n'a pas était faite au hasard. Déjà, Marylin Monroe représente la fête comme le château de Versailles à son époque, puis le style « kitsch ». De plus le mélange d'ancien et de moderne change et attire le regard, enfin la notion de démesure est un point commun des escarpins et du château.


Il y a deux groupes de personnes ayant des avis différents:

-Ceux qui adhèrent : ils trouvent généralement le décalage intéressant, ils trouvent que ça « dépoussière »Versailles, de plus ils pensent que ces expositions aident et facilitent la rencontre de gens totalement différents, que ce soit de culture, d'âge ou de classe sociale.

-Puis il y a ceux qui sont contre: les « puristes ». Ils pensent que les visiteurs qui viennent du monde entier sont privés de la réelle nature de Versailles, ils disent que d'autres lieux sont aménagés pour exposé l'art contemporain

Elle a créé 8 œuvres différentes pour l'exposition à Versailles.

Comme par exemple, ce simili hélicoptère en plumes roses :


Si j'ai choisi "les escarpins de Marylin" c'est parce que je trouve qu'ils sont très originaux, de plus, je trouve cela important le fait que l'artiste mette autant la féminité en avant dans le lieux si magique qu'est le Château de Versailles.
Louise ~