L’EXPRESSIONISME: "Le Cri", Edvard Munch
L’expressionisme est un mouvement artistique du XXe siècle naissant. Il est apparu en Europe, et plus particulièrement en Allemagne. Cela est mis en forme sous plusieurs domaines ; la musique, la danse, la littérature, l’architecture, le cinéma, le théatre et la peinture. C’est un mouvement d’hommes jeunes, en colère contre la société et la création. Van Gogh et Edvard Munch en ont été les initiateurs. Ce mouvement, essentiellement allemand et autrichien à la base, va se répandre dans l’Europe du Nord, et séduira les peintres slaves. L’expressionisme est en réalité le contraire parfait de l’impressionnisme, qui lui, décrit entièrement la réalité physique. On dit de l’expressionisme que c’est un mouvement, mais ce n’est pas réellement le bon terme, on parle plutôt qu’une réaction contre la société.
(Exposition à la Pinacothèque de Paris du 13octobre au 11mars)
Sujet : Les peintres
Les peintres ne s’attacheront plus à reproduire la réalité, c’est désormais la photographie qui s’en charge, ils vont plutôt la torturer au gré de leurs humeurs souvent noires, pourtant exprimer sous un jaillissement de couleurs. Les œuvres sont donc souvent représentées de façon déformée, stylisant la réalité. Les artistes expriment en fait, le reflet de leurs pensées négative et pessimiste de la période en question, accentuées par la menace de la 1ere Guerre Mondiale. Les premiers éléments annonçant l’expressionisme sont apparus à la fin du XIXe siècle dans les travaux de Van Gogh, qui évoluent de plus en plus, mais plus particulièrement dans la toile « Le Cri » d’Edvard Munch.
Etude de Cas : « Le Cri », Edvard Munch
· Edvard Munch :
Edvard Munch est un peintre expressionniste norvégien, né le 12 décembre 1863 à Loten. Il grandit à Oslo, anciennement nommée Kristiana. Il étudie une année à l’école technique, puis se consacre entièrement à l’art. Ses premières œuvres sont d’un réalisme inspiré du réalisme français. Il se révèle rapidement un grand talent. Munch réalise souvent des peinture avec des impressions de maladies, de mort et de tristesse, suite à la perte successive de sa mère morte d’une tuberculose lorsqu’il avait 5ans, suivie de la mort de sa soeur Sophie, même cause. Une sœur plus jeune, dépressive, et un frère qui meurt quelque mois après s’être marié. Il commence à travailler sur un tableau nommé « l’Enfant Malade », désignant sa sœur Sophie. Ses prochaines œuvres seront moins provocantes. Au XXe siècle, il commence sa véritable carrière. En 1902, à l’exposition de Sécession à Berlin, il présente la frise de ces œuvres dans son intégralité. Puis, à Prague, une de ses exposition, influences de nombreux artistes tchèques. Le portrait du groupe « Les Quatre Fils du Docteur Max Linde» (1904) compte parmi le plus grand chef-d’œuvre du portrait moderne. Dans sa vie personnelle, il vit une scène violente avec Tulla Larsen, il se blesse à la main gauche d’un coup de revolver. En 1908, il souffre de dépression et d’hallucinations et séjourne 6mois dans une clinique à Copenhague. Le tableau « La Mort de Marat »(1907) laisse apparaitre des sentiments de mort. Il s’installe par la suite à Skoyen près d’Oslo où il mène une vie solitaire mais apaisée et peint toujours. Suite à la vieillesse, il a des problèmes oculaires, avec une vision de corps flottants représentée dans certain tableau. Les nazis jugeront son œuvre comme de l’ « art dégénéré » et retireront ses tableaux des musées allemand. Il décède à Ekely, près d’Oslo le 23 janvier 1944. Il lègues des milliers de tableaux, 4 500 dessins et aquarelles et 6 sculptures à Oslo, qui construit en son honneur le Musée Munch à Toyen. L’effigie d’Edvard apparait sur les billets de 1 000 krone ( monnaie norvégienne).
· « Le Cri » :
Ce tableau est réalisé par Edvard Munch en 1893 une peinture à l’huile et à la pastel. Il mesure 83,5cm X 66cm. Il est exposé au musée MUNCH à Oslo. Dans un de ses journaux, Much associe une note à cette œuvre : « J'étais en train de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain le ciel devint rouge sang – j'ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis appuyé contre la grille - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature ».
Cette composition possède un point de fuite à gauche et une grosse bande verticale à droite. On en déduit le sens de lecture de droite à la gauche. Le spectateur est inclus dans le tableau car il se trouve devant le personnage central cela donne l'impression de vivre la scène.
On peut distinguer plusieurs parties distinctes sur ce tableau :
· En premier la partie en bas à gauche du tableau. Elle donne le point de fuite grâce à la barrière et au. Au niveau du point de fuite on aperçoit deux ombres représentant des personnes qui semblent s'éloigner du personnage central. On retrouve dans cette partie des couleurs rougeâtres assez sombre.
· Ensuite le ciel contrairement à la partie précédente, les courbes sont horizontales et en le regardant on comprend aisément l'expression « langues de feu » que l'artiste emploie dans sa note.
· Pour finir, la partie centrale de l'oeuvre qui illustre le fjord, le précipice situé à droite et les montagnes au fond. Ici les courbes sont verticales et nous donnent une impression de vertige. Cette zone centrale crée un contraste de couleur entre le bleu sombre du fjord qui vient choquer contre le rouge du ciel.
On ne semble pas pouvoir échapper au cri de la Nature, à moins de se boucher les oreilles; comme le fait le personnage central . Le spectateur ne peut échapper au vertige des courbes: à droite la barre verticale à gauche le point de fuite. Ce vertige s'exprime de l'angoisse provoquée par le personnage central, comme un malheur que les deux personnages à l'arrière-plan semblent ignorer.
Le personnage central est représenté étrangement, on dirait qu'il est déjà mort , comme un mélange entre un fantôme (avec le corps ondulé qui flotte dans les airs) et un squelette ou un cadavre (par sa tête qui semble être dépourvue de cheveux, ses yeux qui semble creux et sa bouche grand ouverte). Sa bouche montre qu'il est en train de crier lui aussi pourtant en même temps il se bouche les oreilles. Ce qui pourrait nous faire penser à une sorte de cri intérieur que l'artiste à essayer de représenter en se représentant de cette façon. Un cri pour montrer sa peur de la mort et par la même occasion sa solitude et donc l'éloignement par rapport aux deux autres personnages.
L’idée de la mort se renforce par la position des deux hommes et par le précipice (l'enfer) mais aussi de la barre verticale marquant un arrêt : la mort.
L’idée de la mort se renforce par la position des deux hommes et par le précipice (l'enfer) mais aussi de la barre verticale marquant un arrêt : la mort.
On a l'impression qu'un flou est présent sur toute l'image. Cela peut renforcer l'idée de la peur de la maladie de l'artiste qui était atteint d'une hémorragie du vitré .
On peut donc dire que ce tableau d'Edvard Munch de par son angoisse, ne peux pas laisser le spectateur indifférent.
Morgane A.
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