L’Auteur :
Pedro
Almodovar est un scénariste et réalisateur espagnol aujourd’hui âgé de 63 ans.
Il naît dans la région de Castille la Manche puis émigre à 8 ans à Estrémadure
où il recevra une éducation qu’il qualifie lui-même « de spectaculairement
religieuse » et qui ne l’empêchera pas de renier sa foi en Dieu. A partir de
ce moment, il commence à fréquenter régulièrement les salles de cinéma.
A
16 ans il emménage à Madrid, seul, sans le sous mais avec un but précis : étudier
et faire des films. Mais il lui est impossible d’intégrer l’école officielle du
cinéma, Franco l’ayant récemment fermée. Nous sommes alors à la fin des années
soixante, et en dépit du régime dictatorial, Madrid représente pour un adolescent
provincial, la capitale de la culture et de la liberté. Il occupe de multiples
petits emplois dans le but d’acquérir sa première caméra super 8 (utilisée par
les cinéastes amateurs). Pendant 12 ans il travaillera pour la compagnie
nationale du téléphone, ces années constitueront alors sa véritable
éducation : il côtoie tout les jours la classe moyenne espagnole, leurs
drames et leurs misères : une mine d’or pour le futur cinéaste.
Il
fit aussi partit d’une troupe de théâtre indépendante, puis il écrit de courtes
histoires dans plusieurs magazines de culture dite « underground ».
(L’underground rassemble des
individus et des cultures en marge des habitudes culturelles dites « mainstream » largement relayées par
les médias de masse et
les institutions de leurs époques. On y trouve souvent des critiques des
normes, des morales, des codes liés à l'organisation sociale qui y est parfois
violemment critiquée).
Synopsis:
Depuis
que sa femme est morte carbonisée dans un accident de voiture, le docteur
Robert Ledgard (incarné par le célèbre Antonio Banderas), éminent chirurgien
esthétique, se consacra à la création d'une nouvelle peau, grâce à laquelle il
aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son
laboratoire privé à cultiver ce derme en s'appuyant sur les possibilités qu'offre
la thérapie cellulaire. Touchant à son but, le docteur ne semble connaître
aucune limite étique notamment celle de la
transgénèse
avec les êtres humains. Mais ce ne sera pas son seul crime...
Ce
livre est atypique. Il met mal à l’aise dès les premières pages. On sent que
quelque chose ne va pas, qu’il ne s’agit pas seulement d’un homme qui
séquestrerait sa femme. Thierry Jonquet nous plonge dans un cauchemar qui
semble sans fin, l’histoire initiale n’est pas la même que le film d’Almodovar qui a
pris quelques libertés d'interprétation (la fin et l’ordre des révélations est différente),
voilà pourquoi il vaut mieux visionner le film avant de s’attaquer au livre.
Mon avis :
La
piel que habito n’est pas un film à ne pas mettre entre toutes les mains… Je
suis restée sans voix, le scénario est déconcertant, mais il fallait oser l'adaption ! La plupart d’entre vous penseront que Pedro Almodovar n’est qu’un
pervers, mais pour ma part je le qualifierai plutôt d’anticonformiste. La
relation entre les personnages est fascinante, et même si le début du film
reste un peu confus, et que certaines scènes sont dérangeantes, la fin est
inattendue. Pedro Almodovar donne une vision du monde assez surprenante, voir choquante,
mais c’est cet ensemble pervers et gênant qui fait tout l’intérêt du scénario.
Pourquoi ai-je choisis cette œuvre ?
Pour
ma minute nécessaire, j'ai cherché le dernier film qui m’a marqué, et
celui-ci m’est tout de suite venu à l’esprit.
Inès.
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