mercredi 24 novembre 2010

Pandora Hearts, un manga génial !

Je vais vous présenter, un manga qui est tout simplement génial à mes yeux !
Tout d'abord, voici une courte fiche présentation :

Nom : Pandora Hearts.
Auteur & Dessinatrice : Jun Mochizuki. (Prmeière oeuvre reconnue)
Date de Première publication : 2006, et en France : Juillet 2010.
Nombre de Livres : 12 au Japon, 4 en France.
(Lecture dans le sens original, droite-gauche)
Type de Manga : Shônen.
(Prédestiné au lecteur masculin adolescent, Shôjo étant pour les filles)
Genre : (principalement) Action, Fantastique, Mystère.
Adapté en Série Animé de 25 épisodes. (Au Japon uniquement, mais possibilité de trouver en sous-titré sur internet)



C’est un manga fortement influencé de l’œuvre de Lewis Carroll : Alice au Pays des Merveilles, et de sa suite : De l'autre côté du miroir.



Ensuite, une présentation de l'histoire. Elle peut paraître très compliqué, et j'en suis désolée, mais je ne peux me permettre de ne pas expliquer les thermes inventés par l'auteur comme "Abyss" ou "Chain".



Dans un monde imaginé par l'auteur, un garçon du nom d'Oz Vessalius (héros) doit passer une cérémonie de passage à l'âge adulte. La famille Vessalius est l'une des quatre familles ducales avec les familles Nightray, Barma et Rainsworth, qui dirigent ensemble le pays. Le jour de sa cérémonie, un groupe de personne interrompt l'évènement et envoie Oz dans l'Abyss, son crime étant sa propre existence. L'Abyss est un monde chaotique où vivent les chains, monstres issus de ce monde et possédant des pouvoirs. Dans ce monde parallèle, il y rencontrera Alice, aussi nommée B-Rabbit. C'est une chain avec qui il va former un contrat pour pouvoir sortir de cette prison, les liants à jamais. Ce contrat est un compte à rebours dessiné sous forme d’horloge sur la peau au niveau du cœur. Lors de son retour, Oz se fait approcher par un groupe appelé Pandora, une organisation secrète ayant pour but de lever le voile sur les mystères de l'Abyss.


C'est un résumé, pas très explicite, mais c'est pour le bien du manga, pour ne pas trop dévoilé l'histoire dans son ensemble, qui s'assombrie au fil des tomes.



Maintenant, je vais vous montrer une planche de ce manga :
C'est en réalité deux pages composées de trois vignettes distinctes. La première déborde sur la seconde page montrant la puissance du Chain le Griffon. La seconde montre Oz se faisant amener dans l'Abyss, et la troisième, avec ses chaines en mouvements instore du dynamisme à la scène. Une quatrième image du héros est présente mais n'est pas encadré par une vignette, de plus, un encadré noir fait référence aux pensées d'Oz.


Pour finir, voici la vidéo de la Bande-Annonce de l'Animé adapté du Manga.

On peut y voir une présentation des personnages principaux : Oz se faisant envoyé dans l'Abyss, Break, Sharon, Raven et enfin Alice où l'on voit que sa réel forme de Chain est un Lapin Noir (rappelle étrangement le Lapin Blanc d'Alice au Pays des Merveilles). De plus la montre à gousset de la fin est un élément principal de l'histoire tout comme dans le conte de Lewis Carroll. Enfin, la musique donne à l'ambiance de la série un ton sombre et inquiétant. (ce qui est le cas dans le manga également)

Voilà pour une présentation assez globale sur Pandora Hearts. Je ne m'éterniserai pas sur le sujet, je risquerai d'en parler un peu trop. Ce manga est tout simplement extraordinaire, de par la beauté des dessins, l'imagination de l'auteur, le suspence qui nous prend tout le long, un peu de comique et de romance par ci par-là, des personnages attachants et touchants, des meurtres : une enquête, et l'influence fantastique du conte Alice au Pays des Merveilles.

jeudi 18 novembre 2010

Les nuits blanches

Le premier festival des Nuits Blanches est organisée à Paris en 2002. Le maire de la ville, Bertrand Delanoë (gauche) confie à Jean Blaise la direction artistique d'un nouvel événement culturel.

Les bases du festival sont définies : Un festival qui fait intervenir des artistes contemporains dans des lieux qui ne sont en principe pas publics ou ouverts au publics, et dont la fonction première n'est pas artistique.




Depuis 2002 le festival est reconduit chaque année avec un programme différent.


Le festival a inspiré d'autres grandes villes comme :
_Rome en 2003
_Montréal en 2004
_En 2005 plusieurs grandes villes italiennes comme Naples, Gènes, Turin
_En 2006 Toronto
_En 2007 Chicago organise "Looptopia"
_ En 2008 Séoul et Santa Monica. Mais aussi la ville de Metz qui est la première ville de France à reprendre les nuits blanches .




Une œuvre des nuits blanches : "L'ivrogne" de Gilles Barbier 



Un mannequin agenouillé, clone de l'artiste, semble comme accablé par la spirale de ses pensées qui se déploie en un gigantesque tourbillon entraînant une farandole d'objets hétéroclites.
Gilles Barbier à propos de son oeuvre nous dit : "L'alcool est dynamogène, il suspend nos inhibitions. Il permet une forme d'ouverture au monde. Quelq'un de trés saoul a accés à des entrées qui nous sont interdites en temps de sobriété.Mais toutes ces entrées sont difficiles à articuler les unes avec les autres, c'est peut-être pourquoi l'ivrogne bafouille. Il est assailli par une quantité d'informations supérieure à ce qu'il est capable de traiter. Je suis parti de ce constat et, à la manière de Franquin ou de Hergé qui dessinait un tortillon au dessus de la tête du Capitaine Haddock lorsqu'il était saoul, j'ai réalisé une forme de spirale destinée à absorber et confronter les signes sans articulation, sans syntaxe, sans véritable grammaire. Dans cette œuvre, la spirale est infinie, je la fais monter jusqu'au plafond des lieux ou elle est exposée."

Cyrille

lundi 8 novembre 2010

La minute nécessaire : le Body Art

Le Body Art ( ou art corporel ) est une série de pratiques effectuées avec et/ou sur le corps.
Ce courant débute vraiment à partir des années 1950-60 grâce à la "libération sexuelle" avec des artistes comme le Peintre Nato (français) dont les performances sont effectuées nu : mise en scène d'actes sexuels et exhibition des corps forment la "violence" de ces performances.

Mais dans cet article, nous allons nous intéresser tout particulièrement à Chris Burden, artiste américain, âgé de 25ans lors de sa première performance artistique. 1971, galerie culturelle, Chris Burden sort tout juste de l'université : il se tient face à 5m d'un ami, armé d'une carabine. Celui-ci lui tire une balle dans le bras ! ( Oui, moi aussi j'ai mal pour lui )

La vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=26R9KFdt5aY

 Cette performance doit s'interpréter comme une dénonciation de la violence politique contre les jeunes à cette époque, en particulier les jeunes américains envoyés au Vietnam lors de la guerre.
Chris Burden est aussi connu pour " From Deadman " où il se crucifie à l'arrière d'une Coccinelle vrombissante, à l'époque voiture du peuple, et interprété de façon à ce que le moteur du véhicule crie à la place de l'homme. C'est donc une sérieuse reprise du contrôle de soi-même ! Et on y retrouve le côté religieux, comme l'art charnel ( ou désir masculin ) effectué par Orlan qui subit une série d'opérations chirurgicales.
Pour finir sur cet artiste, il est exposé au centre Georges Pompidou de Paris, au Museum of Modern Art de New-York, Museum of Conceptual Art à San Fransisco ou au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington.

Dans une démarche assez proche, on trouve aussi  Marina Abramovic, artiste serbe, effectuant des rituels de purification de sa propre libération comme sur cette photo :


Ou celle-ci, qui montre le second critère du body art, la nudité :


C'est la preuve que le Body Art est aussi libérateur que dangereux, par le jeu de la nudité.


Pour conclure, le Body Art est un courant à la fois violent posant sans cesse la question du corps comme objet d'art.

dimanche 10 octobre 2010

CAPA et le photojournalisme

Robert CAPA, LE PHOTOGRAPHE DE GUERRE LE PLUS CÉLÈBRE


Reporter photographe américain, d'origine hongroise, son vrai nom étant Endre Erno Friedmann. Né le 22 octobre 1913 à Budapest, décédé à l'âge de 41 ans le 25 mai 1954 en Indochine sur une mine, en suivant la guerre de près pour le magasine "Life".
En 1931, Robert Capa a 17 ans. Il décide de quitter Budapest, sous un régime autoritaire, pour Berlin. Peu de temps après, Hitler prend le pouvoir. Il quitte donc l'Allemagne pour la France, Paris plus précisément, et y rencontre Henri-Cartier Besson.

C'est à cette période qu'il prend la décision de changer de nom pour Andre Friedmann. Malgré son charme fou, en 1935, il n'arrive toujours pas à vendre ses photos. Il devient donc Robert Capa (capa signifiant requin en hongrois) et se prend pour un américain chic, riche, mondain.

A 25 ans, il devient anti-fasciste et participe à la guerre d'Espagne (gouvernement de gauche face à Franco). C'est pendant cette guerre qu'il va prendre l'une de ses photos les plus célèbres, celle qui a fait le tour du monde: "Mort d'un soldat républicain", en 1936.




Cette photographie, jugée comme très authentique, le symbole de cette guerre civile et du photojournalisme, représente un combattant républicain au moment où une balle le frappe; c'est alors là le début de la guerre. Cependant, cette photo est sujette à de nombreuses controverses: certains pensent que tout ceci n'est que truquage.

L'une des autres photos marquantes de Capa est sans doute "Omaha Beach", saisie le 6 juin 1944.




C'est la première vague d'assaut des alliées: un soldat allié, photographié en train de tenter tant bien que mal de sortir de l'eau après avoir quitté sa barge du débarquement, alors que le poids de sa mitraillette lui empêche tout mouvement fluide. C'est l'image d'un homme confronté à la mort.

En 1947, il crée avec David Seymour, Henri Cartier-Besson et Georges Rodger la fondation Magnum. Il s'agit d'une coopérative qui permet aux photographes de garder l'intégralité des droits de leurs photos. La collection Magnum comprend une large variété de sujets comme la famille, la religion, la drogue, la famine...

En 1954, il meurt tragiquement en exerçant son métier, suite aux blessures d'une mine.

Terminons sur cette très belle citation de Monsieur Capa lui même: "Si ta photo n'est pas bonne, c'est que tu n'es pas assez près".


REGAZ Amel, 1è L

samedi 25 septembre 2010

Linkin Park "The Catalyst"

The Catalyst est le nouveau single le Linkin Park, extrait de leur nouvelle album ( qui est sorti le 13 septembre 2010 ) "A thousand suns ". Cette chanson a été composée pour pour le jeu vidéo "Medal of Honor" qui est sa bande originale et signifie Le détonateur . Elle raconte l'horreur de la guerre ( en rapport avec l'histoire du jeu ) où personne ne peut y échapper et où la peur règne en permanence.





Linkin Park est un groupe rock américain créé en 1996 en Californie. Il a vendu plus de 50 millions d'albums et gagné deux Grammy Awards.
Les Album
s:

  • Hybrid Theory
  • Meteora
  • Minutes to Midnight
  • A Thousand Suns

On entend des instruments qui font violence donnant le thème de la musique et des morceaux plus doux comme le morceau de piano.
Grâce aux effets électros, les voix et les instruments, on perçoit une montée en puissance (crescendo) de la musique puis une douceur par le piano. Puis l'électro reprend sa place, la guitare, les voix ce qui redonne la puissance à la musique et l'effet inverse se produit à la fin du morceau ( vers 5min 02 s).

Etant très intéressé par l'électro et par le rock, The Catalyst est un peu un mélange de ces deux genres. En passant du Nu métal (= batterie, section rythmique marquée, rap, chant crié, guitare électronique saturée) à des effets bien plus électroniques, les chansons de Linkin Park constituent un style à part entière très reconnaissable.


Martine

Linkin Park The Catalyst

samedi 11 septembre 2010

Le jeu des hirondelles, un belle BD sur Beyrouth en guerre

BEYROUTH, 1984



C'est un peu dans la lignée de Persepolis de Marjane Satrapi que Zeina Abirached a publié en 2007, son magnifique album, Le jeu des hirondelles, mourir, partir, revenir. Le parallèle est bien sûr trop évident entre ces deux femmes : elles dessinent en N/B, une BD sur la guerre et le Moyen-Orient. Pour autant, il me semble que sur la forme et le dessin, il y a bien des différences que nous allons essayer de mettre en exergue ici.


Le point de départ de cette BD est un reportage télévisée datant de 1984 consultable sur le site de l'INA où l'auteur, Zeina Abirached reconnaît se grand-mère interviewée par un journaliste où elle dit :
" Vous savez, je pense qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité, ici". Au moment, où elle prononce ces mots, on entend des déflagrations de mitraillettes.

"Ici", c'est en fait à Beyrouth pendant la guerre civile (1975-1990), il n'est pas question de présenter l'histoire très complexe du Liban. Rappelons, de manière très synthétique que le Liban est un ancien protectorat français et que depuis longtemps, il existe une communauté francophone importante. Indépendant en 1926, le Liban est un Etat où cohabite principalement quatre communautés : les Chrétiens maronites, les musulmans sunnites, les chiites et des musulmans hétérodoxes, les Druzes qui vont se déchirer pendant quinze longues années. La présence de camps palestiniens et l'intervention des deux grands pays voisins (la Syrie et Israël) n'ont pas arrangé la situation.


Le récit de cette BD propose telle une tragédie classique, une unité de lieu et une unité de temps : le lieu est l'appartement à Beyrouth dans lequel, un soir, une petite fille et sa famille attendent le retour de leurs parents partis rendre visite aux grands-parents.


L'intérêt de cette BD est de décrire le quotidien d'une ville en guerre dans les années 80, le bruit des bombes, les difficultés quotidiennes (l'absence d'eau courante et de nourriture par exemple), la peur, l'attente, la destruction....
Sans jamais entrer dans le conflit, il se dégage au file des pages, une universalité du quotidien des civils subissant la guerre qui nous amène à partager et à deviner de l'intérieur d'un appartement ce conflit sans jamais le représenter réellement.




Si le récit est une sorte de chronique, un peu à la Anne Franck.....la forme en est bien différente : Abirached prend le parti d'une stylisation du dessin : les personnages sont assez naïfs, avec une touche rétro dans leurs traits et des formes simples et géométriques (la chevelure des personnages est particulièrement stylisée). Elle utilise et abuse du noir qui est omniprésent sur les pages et surtout elle multiplie les effets visuels narratifs par des zooms, des gros plans d'objets, des répétitions ....on en arrive parfois à se rapprocher de l'abstraction par le biais de formes géométriques.....un vrai jeu visuel...



En cherchant à comparer, le style de ces personnages....J'ai enfin trouvé une comparaison (qui vaut ce qu'elle vaut) : les personnages me font, en effet, penser au générique d'une vieille émission des années 70 : histoire sans parole....dont voici un extrait.... hélas, je n'ai pas réussi à mettre la main sur le nom du dessinateur.


HISTOIRES SANS PAROLES ORTF GENERIQUE CLIP ANIMATION TV F HQ



Enfin, je n'ai pas résisté à la mise en illustration de la tirade la plus célèbre de Cyrano...



Ainsi Zeina Abirached réussit à nous raconter une histoire avec beaucoup de poésie et de naïveté feinte qui dépeint de l'intérieur le conflit inextricable du Liban comme pour en exhorter tous ses vieux fantômes. D'ailleurs, elle a poursuivi dans ce sens en publiant également : Je me souviens, (Beyrouth) Catharsis et 38 rue Youssef Semaani qui sont présentés sur ce site.



JC Diedrich

dimanche 22 août 2010

Pinocchio version Requins marteaux

Nous allons cette année, étudier l'univers de la BD, considéré comme le 9è art....Peu importe, le classement d'ailleurs. La BD connaît depuis quelques années un renouveau car elle intéresse de nombreux graphistes et artistes.....qui publient sur des blogs ou des sites... Quant à l'édition qui connaît une crise ancienne, la BD semble en être épargnée partiellement.En consultant le site des Requins marteaux, on ne peut que constater la santé éditoriale et créative de cet éditeur qui a connu les honneurs puisqu'en 2009, Pinocchio a été primé à Angoulême en recevant le Fauve d'Or.188 pages de pur bonheur, voilà ce que nous inspire cet album quand on l'a refermé. Alors pourquoi ?

D'abord parce que Winschluss (voir sa biographie) bouscule les codes de la BD pour écrire une œuvre déjantée, drôle, noire et incroyablement féroce....une sorte de Voyage au bout de la nuit de Pinocchio version BD (oui, j'ose la comparaison pour le pessimisme et l'anti-humanisme).

Commençons d'abord par la couverture de l'album qui donne le ton en quelque sorte : on voit un petit robot au nez de menteur autour un engrenage et un décor riche qui mélange les influences..... la richesse décorative de l'art nouveau mais en "noir"....où la nature s'immisce et envahit tout. Beurk....Quelques détails graphiques font penser aux tatouages des camionneurs ou des marins.....des roses, des glaives..... Quant au titre, Pinocchio, il a une police gothique non pas flamboyante mais enflammée....à la façon des vieux groupes de métal !!!

L'histoire se déroule autour de trois récits parallèles, tous très sombres : le destin de Gepetto, le créateur du petit robot, Pinocchio ce petit garçon-robot et enfin Jiminy, le cafard (écrivain raté en mal d'inspiration squattant dans la tête de Pinocchio).
Le récit s'entrecroise....les planches du cafard sont en noir et blanc et plutôt bavardes, il apparaît comme féroce, alcoolique, au langage cru.
Le début du récit de Geppeto est un exemple de virtuosité de la narration par la BD, on situe la maison, sa position sociale, son âge et on devine une activité d'invention qui se fait dans le plus grand secret... Très vite, ce Geppeto se démarque du bon vieux papy de Disney, il trouve que son petit robot pourrait être une "arme de destruction massive" (expression vouée à un grand succès par ailleurs !) et veut vendre ses plans à l'armée.
La femme de Geppeto meurt justement car elle a joué avec ce robot qui est une arme, en fait ! L'inventeur landruesque découpe sa femme (normal !) et l'enterre dans la forêt !Quant au petit robot, il se perd dans la ville et tombe entre les mains d'un gros industriel qui fait travailler les enfants à la chaîne. Devenu employé de la semaine grâce à sa dextérité de robot super doué, il commence à fabriquer des jeux dangereux qui provoquent des accidents. L'industriel doit s'en séparer et le jette comme les autres enfants incompétents...dans le four, mais.....(à suivre)Les périgrinations de ces trois personnages se poursuivent, toujours dans un climat sombre et on sourit de l'humour noir et déjanté.... Les trouvailles graphiques et narratives se multiplient et au détour d'une page, on devine des clins d'oeil graphiques comme par exemple la vague d'Hokusai....

(Convaincu ?...moi oui !)


Pour conclure ce qui séduit dans cet ouvrage, c'est qu'il s'agit d'une oeuvre graphique complète....dans laquelle on trouve autant de plaisir dans le récit que dans le graphisme. La superposition des trois récits laisse à l'auteur la possibilité de s'exprimer avec des techniques de dessin différentes...couleur, NB, planche avec un unique dessin...comme une peinture...puis simple dessin crayonné.
La critique dithyrambique et les prix ne se sont pas trompés, c'est un album incontournable, réussi pour un public adulte (quelques scènes peuvent choquer....le viol collectif de Blanche neige par exemple brise l'icône Disneyesque)


JC Diedrich